S7 Narcotiques

Définition

Les narcotiques interdits en compétition sont des analgésiques puissants appartenant à la famille des opioïdes, utilisés pour lutter contre des douleurs très fortes. Les narcotiques font partie des substances dopantes les plus anciennes, utilisées dans le sport.

Effets des narcotiques

Les narcotiques agissent, en premier lieu, sur le système nerveux central, au même titre que leurs équivalents endogènes, les endorphines sécrétées par l'hypothalamus (région centrale du diencéphale située à la base du cerveau) et l'hypophyse. Ils se fixent sur les récepteurs spécifiques à opiacés au niveau de la surface des cellules nerveuses, induisent divers processus dans la cellule, influencent les canaux ioniques et réduisent enfin la libération de transmetteurs. Ainsi, ils suppriment la conduction de la douleur et réduisent la sensibilité à la douleur.

Les narcotiques agissent en premier lieu sur le système nerveux central.

Grâce à la réduction du taux des neurotransmetteurs libérés au niveau des cellules nerveuses concernées, les narcotiques sont capables de désactiver la conduction de la douleur, diminuant ainsi la sensibilité à la douleur.

⬇ Sensibilité à la douleur

Effets indésirables et conséquences d'une utilisation abusive des narcotiques

Les narcotiques présentent un risque de dépendance très élevé et sont à l'origine d'une grave dépendance physique et psychique.

Les narcotiques agissent en premier lieu sur le système nerveux central, diminuant ainsi les facultés de concentration et de coordination. Ils conduisent à une réduction de l'activité intellectuelle et limitent la capacité de pensée. La sensation agréable qui s'installe après avoir refoulé tous les problèmes et angoisses, est un facteur d'accoutumance important. D'où le risque de dépendance important des narcotiques.

Le développement de la tolérance envers le produit consommé (c’est-à-dire une réaction d'accoutumance du corps) conduit à une augmentation des doses et de la fréquence des prises pour parvenir aux mêmes effets. Ces phénomènes sont associés à des crises convulsives, des nausées, des vertiges et des maux de tête.

La consommation intensive de narcotiques peut entraîner des conséquences psychiques et provoquer notamment des troubles de la conscience, un état d'apathie et la perte de la confiance en soi, voire même des dépressions, des états paranoïaques et des psychoses.

Un surdosage peut entraîner une paralysie respiratoire mortelle pouvant induire une sous-alimentation en oxygène et un collapsus cardiovasculaire.

Disciplines sportives concernées

Les narcotiques peuvent être utilisées dans les sports douloureux tels que les sports de combat, pour calmer les douleurs.

Les narcotiques ont été largement consommés dans le cyclisme, en association avec des stimulants, dans la première moitié du 20ème siècle. Combinés aux stimulants, ils devaient provoquer une véritable explosion des performances tout en supprimant les signaux de douleur.

De nos jours, les tests positifs sont, là aussi, devenus extrêmement rares. En effet, étant faciles à détecter, ils ne sont plus que très rarement utilisés. Par ailleurs, il existe des analgésiques très courants qui ne sont pas de type opioïde, tels que aspirine, voltarène et beaucoup d'autres ne figurant pas sur la liste des substances dopantes interdites. Par contre, diverses affaires impliquant des cyclistes en possession de narcotiques ont fait la une des médias ces dernières années. En 2002, lors d'une perquisition au domicile du cycliste professionnel belge Frank Vandenbroucke, la police a trouvé des quantités importantes de morphine. Vandenbroucke est décédé en 2009, à l'âge de 34 ans, d'une embolie pulmonaire.