Un entraîneur de basketball reconnaît avoir porté atteinte à l’intégrité sexuelle et psychique. Dans le cadre d'une solution à l'amiable, il accepte une suspension de quatre ans. Il s’engage en outre à suivre un coaching et à payer une amende.
En février 2024, le Service de signalement des manquements à l'éthique et des abus dans le sport suisse a reçu des signalements concernant des possibles atteintes à l’intégrité sexuelle et psychologique commis par un entraîneur de basketball. Au vu des accusations, Swiss Sport Integrity (SSI) a lancé l'ouverture d'une procédure d'enquête et a prononcé une mesure provisoire. Au vu des accusations, Swiss Sport Integrity (SSI) a lancé l'ouverture d'une procédure d'enquête et a prononcé une mesure provisoire. Il ressort des rapports ainsi que des enquêtes qui ont suivi que l'accusé a exploité la relation de confiance avec les joueuses. L'entraîneur se présentait comme un mentor et une personne de confiance et incitait les joueuses, dont certaines étaient mineures, à lui confier des contenus privés et intimes, voire sexuels. En outre, l'entraîneur a également impliqué les joueuses dans des discussions sur des contenus sexuels et a fait des remarques sur leur apparence physique. En outre, l'accusé rencontrait également des joueuses en privé et les invitait chez lui, dépassant ainsi les limites dans la relation entraîneur-athlète.
Les personnes interrogées ainsi que l’accusé ont été informés de la possibilité de résoudre l’affaire à l’amiable selon l’art. 5.2 al. 2 des Statuts en matière d’éthique pour le sport suisse. Après avoir consulté toutes les parties concernées, il a été établi que toutes étaient intéressées à résoudre l’affaire à l’amiable. Dans l’accord à l’amiable l’entraîneur de basketball reconnaît avoir porté atteinte à l’intégrité sexuelle et psychique de plusieurs joueuses, dont certaines mineures, et avoir ainsi enfreint les articles 2.1.2 et 2.1.4 des Statuts en matière d’éthique. L'entraîneur s'engage à suivre un coaching d'au moins 20 leçons sur la «relation entraîneur-athlète appropriée» ainsi que sur le thème «proximité-distance» et à ne pas exercer d'activité d'entraîneur jusqu'à ce que la preuve du coaching suivi soit apportée. En outre, il n'est autorisé à entraîner des athlètes féminines qu'après avoir suivi le coaching, mais au plus tôt après quatre ans. En outre, l'entraîneur s'engage à prendre en charge une partie des frais de procédure à hauteur de 2'000 francs.